Strasbourg, le 13 décembre 2005
Ceuta et Melilla /
Martine Roure, coordinatrice PSE de la commission parlementaire des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures a été agréablement surprise lors de sa dernière visite des centres d’accueil de Ceuta et de Melilla, du 7 au 10 décembre. Elle s’est expliquée lors d’une conférence de presse tenue à Strasbourg pendant la session plénière.
Contrairement au camp de Lampedusa qui est un centre de détention épouvantable, ceux de Ceuta et de Melilla sont de vrais centres d’accueil.
« Ce sont des centres d’accueil modèles constitués de petits pavillons. L’accueil se fait de manière humaine, les familles sont réunies, et les célibataires partagent de petits dortoirs de huit personnes. Les immigrés disposent d’ordinateurs et de cours d’espagnol, il y a une salle de télévision commune,… », a expliqué la députée socialiste française Martine Roure.
Ce sont deux enclaves espagnoles au Maroc. Il a donc été nécessaire d’ériger une clôture autour des centres. Ceci engendre fréquemment des violences quand des immigrés tentent d’y accéder. Cela dit, rien ne justifie de telles violences face à des personnes désespérées.
« Il y aura des clôtures tant que l’Union européenne ne se dotera pas d’une politique communautaire d’immigration et d’asile fondée sur l’ouverture de canaux légaux d’immigration et sur la définition de normes communes de protection des droits fondamentaux des immigrés et des demandeurs d’asile. Nous devons être solidaires les uns des autres afin de répondre à un problème humain sans précédent. A un problème philosophique il faut trouver une réponse pragmatique. Nous avons aussi à répondre par une élévation du niveau de vie des pays pauvres. La mondialisation ne doit plus être négative!« , a conclu l’eurodéputée lyonnaise.
Le Parlement européen organisera encore deux visites de centres de détention en janvier 2006, à Malte et en France (Paris).