Strasbourg, le 26 avril 2007
« La Commission continue de tergiverser en dépit du nombre croissant de pertes d’emploi dans les secteurs hautement qualifiés tels que l’aéronautique, l’automobile ou les technologies de l’information. Le temps de l’inertie est révolu et il est urgent d’agir », déclare le 26 avril le Britannique Stephen Hughes, le porte-parole du Groupe socialiste pour les questions sociales, au lendemain du débat au Parlement européen sur Airbus.
« Le Parlement européen va explicitement réclamer une révision de la directive établissant les comités d’entreprises, dans une résolution qu’il adoptera en mai prochain », annonce l’eurodéputé travailliste.
« Il est grand temps de mettre fin aux incohérences et contradictions entre les différents textes européens qui touchent à l’information et à la consultation des travailleurs, ce qui ouvre la porte aux abus », ajoute Stephen Hughes.
« Les crises que traversent aujourd’hui Airbus, hier Alcatel et Volkswagen et peut-être Peugeot demain sont des exemples cuisants des carences du dialogue social européen. Pour Airbus, les syndicalistes et les travailleurs que nous avons rencontrés au Parlement ou sur nos territoires respectifs déploraient à juste titre l’absence de consultation préalable et de concertation véritable pour le plan de restructuration Power 8 », souligne Kader Arif, un élu de la région de Toulouse, berceau de l’avionneur européen.
« Les représentants du personnel devraient pouvoir siéger au conseil d’administration des entreprises : c’est un élément crucial d’information et de contrôle des travailleurs sur les décisions stratégiques. C’est ce qui permettrait aussi de s’assurer que ces restructurations sont réellement indispensables à l’entreprise et pas seulement liées à des erreurs de gestion ou à la recherche de profits immédiats », précise l’eurodéputé.
« Les entreprises européennes doivent assumer leur responsabilité sociale en se montrant plus transparentes dans leur procédure de décision. Une révision de la directive sur les Comités d’entreprise, en renforçant les droits des travailleurs, permettrait de corriger le tir », fait valoir Matthias Groote, député allemand de la région de Basse-Saxe en Allemagne.