Isabelle Thomas (S&D). – Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, Monsieur le Président de la Commission, regrets, tristesse et déception dominent encore si l’on songe à la rupture choisie par une majorité de Britanniques. Mais notre responsabilité désormais, c’est celle de la négociation sur la base d’une stratégie constructive mais aussi pugnace et déterminée dans l’intérêt des citoyens européens, dans l’idée aussi que cette rupture, loin d’affaiblir l’Union, lui offre une renaissance.
La Première ministre britannique dit renoncer au marché unique parce qu’elle refuse les libertés qui s’y rattachent. Malgré ces dénégations, sa lettre de rupture démontre au contraire que tout sera tenté pour y accéder, y compris par la fenêtre, si c’est impossible par la porte.
Quel que soit le nom que donne Mme May à cet accord, nous n’accepterons aucun accord de libre-échange qui remettrait en cause nos normes sociales ou environnementales ou qui nous servirait des tribunaux d’arbitrage au dessert. Nous devons nous montrer inflexibles et balayer les menaces des conservateurs sur le dumping fiscal ou la sécurité. Nous devons nous montrer inflexibles, Monsieur le négociateur, notamment sur les questions budgétaires afin de protéger un budget de l’Union déjà sous pression et déjà affaibli par la dévaluation de la livre sterling.