Le Parlement européen a marqué son opposition face à la proposition des Etats membres de diminuer le budget de l’Union européenne pour 2015.
Réunis autour de la rapporteure socialiste Eider Gardiazabal, ils ont voté pour un budget plus ambitieux que celui proposé par le Conseil : 143,6 milliards d’euros en engagements (plus 4 milliards) et 146,4 milliards d’euros en paiements (plus 6 milliards).
« Deux axes forts ont piloté notre action, rappellent Jean-Paul Denanot et Isabelle Thomas en charge du budget au sein de la délégation socialiste française. Nous voulons apporter une réponse à la crise des paiements et renforcer les ambitions européennes en matière de croissance, pour accélérer la sortie de crise. »
Concernant la crise des paiements, qui voit le montant des factures impayées frôler les 28 milliards, Jean-Paul Denanot s’inquiète : « Qu’allons-nous dire aux associations, aux chercheurs, aux ONG et aux collectivités de nos pays qui ont sollicité les fonds structurels européens et qui attendent le paiement de leur subvention ? Il faut que le Conseil accepte nos propositions très raisonnables. L’Union européenne, pour être crédible, doit honorer ses engagements. »
« Nous dénonçons l’insincérité des États membres qui acceptaient, il y a un an, des plafonds budgétaires et des mécanismes de flexibilité et qui, aujourd’hui, ne respectent ni les uns, ni les autres. Chacun sait que l’Union a besoin d’une relance pour la croissance et l’emploi. Chacun sait qu’elle ne se fera pas sans argent frais. Alors, que le Conseil sorte de ses contradictions ! Qu’il respecte les citoyens européens ! Qu’il commence par payer ses dettes et tenir ses engagements ! », conclut Isabelle Thomas.