Les députés PPE français Sophie Auconie, Alain Cadec, Maurice Ponga et Marie-Thérèse Sanchez-Schmid ont écrit aujourd’hui à Bruno Le Maire pour, prétendument, défendre la politique de cohésion. Dans leur communiqué de presse, ils soulignent que « la France n’a pas à choisir entre un assainissement des finances publiques, une politique agricole commune forte et une politique régionale ambitieuse ».
Les députés S&D français dénoncent l’hypocrisie d’une telle déclaration.
En effet, pour Estelle Grelier, membre de la commission des budgets et de la commission sur les défis politiques de l’Union européenne, « les députés UMP se félicitent de signer une telle lettre, alors qu’ils viennent d’imposer la rigueur budgétaire en France et en Europe, de bloquer l’octroi de ressources propres à l’Union européenne, et de refuser de financer les nouvelles compétences communautaires issues du traité de Lisbonne. Dans le même temps, ils feignent de refuser la fin des deux grandes politiques européennes – l’agriculture et la politique régionale – qu’eux-mêmes démantèlent. Et n’oublions pas que le 18 décembre, M. Sarkozy co-signait une lettre avec ses homologues anglais, allemand, néerlandais et finlandais pour réduire le budget européen. Chacun jugera de la cohérence politique de ces prises de position ».
Au nom de l’ensemble de la délégation socialiste française au Parlement européen, Catherine Trautmann rappelle « que la question du budget, c’est la question de l’intégration européenne et de l’avenir même du projet communautaire. Les débats que nous allons avoir en 2011 seront cruciaux pour l’avenir de l’Europe et des Européens ; cela impose une hauteur de vue et une honnêteté intellectuelle et politique à tous ceux qui participeront aux prises de décision ».