Le Parlement européen s’est prononcé aujourd’hui une nouvelle fois en faveur d’une taxe sur les transactions financières en votant le rapport d’Anni Podimata.
Ce rapport fait suite à la proposition de la Commission européenne du mois d’octobre dernier s’inspirant du projet conçu par le Parti Socialiste Européen (PSE) depuis plusieurs années.
La délégation socialiste se félicite de ce vote : « depuis des années nous nous mobilisons en faveur d’une telle taxe. Ce nouveau signal au lendemain de la victoire de François Hollande est positif » estime Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen.
Pour Pervenche Berès, « l’Union européenne a besoin de nouvelles recettes pour surmonter la crise. La taxe sur les transactions financières – et les ressources nouvelles qu’elle peut produire – constitue une réponse au besoin de financement des projets de croissance ».
« Le vote d’aujourd’hui marque une nouvelle phase dans notre lutte pour la mise en place d’une Taxe sur les Transactions Financières. Pour les responsables politiques européens, la question ne doit désormais plus être de savoir si l’on est pour ou contre la mesure, mais bien de définir précisément quel en sera son contenu », souligne Liêm Hoang Ngoc. « A cet égard, notre feuille de route ne variera pas : défendre une assiette la plus large possible et se battre contre les exemptions et les niches qui favoriseraient les spéculateurs ».
« En effet, nous regrettons la frilosité d’une partie de ce Parlement européen, qui a préféré exclure les fonds de pension, comme si cet instrument financier ne pouvait pas, comme tout instrument financier, être au service de la spéculation. C’est une erreur », estime Pervenche Berès.
« L’objet d’une taxe sur les transactions financières doit être de détourner les marchés de la spéculation et d’alimenter un budget européen fort : cet objectif continuera de guider notre travail », conclut Catherine Trautmann.