Les députés européens ont fermement condamné le trafic des êtres humains à des fins sexuelles, en particulier des femmes et des enfants. Dans le droit fil de la condamnation de la prostitution forcée pendant le prochain Mondial de football, le Parlement propose des stratégies pour combattre ce fléau. Les députés appellent à lancer une campagne européenne d’information pour sensibiliser le public et notamment les clients.
« Il existe pour certains une face presque aimable de la prostitution. Pourtant nous constatons aujourd’hui de plus en plus ces esclaves d’un nouveau genre arpenter nos trottoirs sans plus vraiment les apercevoir« , a déclaré Martine Roure, porte-parole des socialistes à la commission parlementaire des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures.
La Commission et les États membres sont invités à lancer une campagne de prévention s’adressant aux victimes potentielles, les informant sur les risques et les dangers de se retrouver prises au piège dans les réseaux de traite des êtres humains et, par conséquent, de devenir des victimes de la prostitution forcée et de l’exploitation sexuelle.
« Si la victime ne travaille pas assez, elle subit une avalanche de sévices« , a déploré en séance plénière à Strasbourg la députée lyonnaise. Et de conclure: « personne ne peut sa laver les mains de cette tragédie. Nous avons un devoir, c’est le devoir de lutter contre cette infamie comme d’autres ont lutté contre l’esclavagisme, contre le racisme, contre l’enfermement arbitraire…Ce débat nous concerne tous, dans chaque pays de l’Union européenne. »
Strasbourg, le 15 mars 2006