La Commission européenne a présenté mardi 11 juin une proposition de modification du règlement ciel unique, dit « ciel unique 2+ ». Cette proposition a déclenché la colère des syndicats des contrôleurs aériens, qui dans dix pays de l’Union européenne, ont appelé à une « journée d’action européenne » mercredi 12 juin.
Les socialistes français sont favorables à l’harmonisation de la navigation aérienne européenne : il est pour nous utile de réaménager les routes aériennes, trop souvent tortueuses du fait des réservations militaires et des contraintes frontalières. Nous partageons également l’objectif d’économiser 10% de carburant via des routes davantage directes. Mais ce but ne peut servir de prétexte pour soumettre aux lois du marché les fonctions de régulation, de surveillance et de prestations de service navigation aérienne, ni pour mettre en concurrence les fonctions de support du contrôle aérien.
La sécurité des passagers aériens, des plateformes aéroportuaires et de leurs abords, ainsi que les conditions de travail des salariés, qui ne doivent pas être dégradées, demeurent nos priorités. Sous couvert d’une législation relative à la sécurité des passagers, la proposition a un impact direct sur les conditions de travail des salariés du secteur que la Commission veut ainsi fragiliser.
Paris et Berlin ont réagi en demandant à la Commission européenne de surseoir à son projet de libéralisation du contrôle aérien. Les socialistes français se félicitent de cette initiative franco-allemande. Là encore, nous mesurons le changement que représente en Europe l’alternance en France !