En cette journée du 9 mai 2010, nous avons célébré les 60 ans de la « Déclaration Schuman« , considérée comme l’acte de naissance de l’Union européenne.
Cet anniversaire intervient au lendemain du 8 mai, date anniversaire de la capitulation du régime nazi. Nous avons su faire de l’Europe un espace de paix et de coopération.
Les socialistes et sociaux-démocrates européens que nous sommes se trouvent aujourd’hui confrontés à un double défi : à court terme, nous devons mettre en place les instruments et les mesures d’urgence qui permettront d’accélérer la sortie de crise, et donner ainsi suite aux plans de relance nationaux et européen déjà engagés.
A moyen et long terme, nous devons, d’une manière plus globale et politique, contribuer à définir les contours, les finalités et les modalités d’un modèle de développement européen post-libéral plus humain et équilibré.
Relever ce défi suppose de mettre en place un véritable gouvernement économique européen au service d’une harmonisation plus efficace et équitable. Cela suppose de se doter des ressources financières suffisantes : or, aujourd’hui, le budget européen, qui dépend à plus de 75% de la contribution des Etats-membres eux-mêmes touchés par la crise, représente environ 1% du PIB de l’Union. Cela ne permet pas de répondre aux enjeux qui nous sont posés.
De nouvelles ressources communes doivent donc être envisagées – taxe sur les transactions financières, qui permettrait, sur la base d’une taxation à 0,05%, d’apporter près de 200 milliards d’euros supplémentaires au budget européen – taxe carbone aux frontières incluant des critères sociaux…- pour permettre d’agir réellement contre les disparités fiscales, sociales, salariales et environnementales internes à l’Union européenne…et poser les bases d’un nouveau modèle de développement français et européen.