Ce lundi 9 mai a eu lieu au Parlement européen un débat sur la situation de crise que traversent les pêcheurs. Une résolution sera votée ce jeudi. Depuis deux ans, la forte augmentation du prix du pétrole pèse lourdement sur les charges d’exploitation dans le secteur de la pêche. Le prix du baril est en effet passé de 37 dollars début 2009 à plus de 100 dollars début 2011.
« La forte augmentation du prix du pétrole pèse lourdement sur les charges d’exploitation dans le secteur de la pêche, ce qui a fait baisser les revenus des marins pêcheurs français entre 2008 et 2010 », explique Estelle Grelier, membre de la commission de la pêche. « L’Union européenne a un rôle à jouer », ajoute l’eurodéputée ; « d’une part, elle doit accepter que les Etats membres puissent attribuer des aides. A nos yeux, les plafonds actuellement autorisés sont insuffisants et doivent être relevés pour que les pêcheurs puissent vivre dignement des revenus de leur activité. Elle devrait également vérifier que cette possibilité est effectivement utilisée par les Etats membres ».
Pour Catherine Trautmann, également membre de la commission pêche, « les premières victimes de la spéculation sur les matières premières sont les acteurs de la pêche artisanale et côtière, et ceux opérant dans des ports éloignés. Ceux-là n’ont pas les moyens d’affronter de telles fluctuations des prix ».
« Notre action aujourd’hui doit s’inscrire dans la future réforme de la Politique Commune de la Pêche : cette dernière devra rechercher l’adhésion des pêcheurs. Pour ce faire, nous devons leur montrer que l’Union Européenne sait être à l’écoute de leurs besoins », conclut Estelle Grelier.