« Deux ans après la tragédie du Rana Plaza au Bangladesh, beaucoup reste à entreprendre afin de garantir des conditions de travail décentes dans l’industrie du textile du sud-est asiatique. Maîtriser la mondialisation, avancer vers le juste-échange, améliorer les conditions de travail, de santé, de sécurité des travailleurs, partout dans le monde, est notre devoir de socialiste. La résolution votée aujourd’hui, à l’occasion du deuxième anniversaire de cette catastrophe, était pour nous l’occasion d’avancer des propositions concrètes », expliquent Emmanuel Maurel et Eric Andrieu, membres de la commission en charge du commerce international et cosignataires de la résolution.
Les deux eurodéputés ajoutent :
« Nous voulons obtenir la traçabilité et la transparence dans la chaîne d’approvisionnement des marques de l’habillement. L’Union européenne a la capacité et le devoir d’agir pour répondre aux préoccupations exprimées par les citoyens européens. Elle doit s’inspirer des initiatives nationales déjà existantes comme en France, en Allemagne, aux Pays-Bas ou au Danemark ; et notamment d’une proposition de loi française, rédigée par Dominique Potier, qui vise à obliger les entreprises, qui souhaitent opérer sur le marché européen, à mettre en place un plan de vigilance vis-à-vis de leurs filiales et de leurs sous-traitants. Notre objectif via ces mesures est de prévenir les atteintes aux droits de l’Homme et à l’environnement, de lutter contre la corruption et de réparer les dommages subis par les victimes ».
« Nous nous félicitons d’être parvenus à dégager une large majorité sur les paragraphes qui demandent une législation européenne contraignante sur le sujet », concluent Emmanuel Maurel et Eric Andrieu.