Le Parlement européen a adopté aujourd’hui le Fonds européen de défense, ce dont les eurodéputés socialistes et radicaux se félicitent. Ce fonds constitue l’essentiel de la partie « défense » du prochain budget européen. Il est destiné à apporter un soutien financier aux projets communs, d’équipements et de technologies, dans un souci d’interopérabilité des matériels et d’achats européens conjoints. Pour ce faire, il est doté de 13 milliards d’euros : 4,1 milliards pour la recherche, 8,9 milliards pour le développement.
Pervenche Berès, membre de la commission de l’industrie en charge du dossier, rappelle que « l’absence de coopération entre les États membres dans le domaine de la sécurité et de la défense coûte entre 25 et 100 milliards d’euros par an. D’où l’importance de favoriser la coopération entre les industriels des États membres et d’inciter ces derniers à acheter ensemble les équipements produits afin de réaliser des économies ».
Concrètement, trois entreprises provenant de trois États membres différents devront participer à un projet pour qu’il puisse être financé par l’Union européenne.
« Si l’Europe est loin d’avoir une « armée » ou une « défense » européenne, ce fonds constitue la première pierre de cet édifice » ajoute l’eurodéputée.
« Nous voulons que ce programme soit pleinement conforme aux principes éthiques. A titre d’exemple est interdit le financement de programmes de développement de « robots tueurs ». Il faut que l’Union pèse pour que cesse à l’échelle internationale la mise au point, la production et l’utilisation d’armes létales entièrement autonomes » conclut Pervenche Berès.