Le Parlement européen a adopté aujourd’hui le rapport El Khadraoui sur la taxation des poids lourds pour l’utilisation de certaines infrastructures.
« Le transport routier a des conséquences environnementales que le coût des péages ne prend pas en compte aujourd’hui : congestion, bruit et pollution locale », explique Gilles Pargneaux, membre de la commission de l’environnement et de la commission des transports. « C’est pourquoi nous souhaitons rompre avec la logique traditionnelle liant la tarification routière au recouvrement des seuls coûts d’infrastructures, pour affirmer la notion du coût social et environnemental, conformément au principe « pollueur-payeur » », ajoute l’eurodéputé.
Après plus de trois ans de négociations, le Conseil et le Parlement européen sont parvenus à un accord le 25 mai dernier. « Le Parlement européen avait des exigences environnementales plus fortes, mais le Conseil n’a eu de cesse de les limiter. Néanmoins, nous avons voté en faveur du texte, car mieux vaut des petites avancées que pas d’avancées du tout ; mais il est essentiel que les citoyens sachent qui sont les responsables politiques au Conseil qui manœuvrent pour le moins-disant environnemental », conclut Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen.