Bruxelles, le 29 mars 2007
Rapport Belet / Football
Le Parlement européen a adopté un rapport sur l’avenir du football professionnel en Europe dans lequel il condamne les dérives actuelles du monde du foot. Les socialistes français, menés par Guy Bono et Benoît Hamon, ont toutefois voté contré le rapport au final puisqu’aucune mention n’est faite entre autres à une mise en place d’un organe indépendant de contrôle des grands clubs sur le modèle de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) française.
« Je regrette vivement que le Parti populaire européen (PPE) ne soit pas disposé à suivre cette proposition qui pourrait être un pas concret vers une régulation des dérives du football à échelle européenne« , explique Guy Bono, co-rapporteur pour les socialistes européens en commission parlementaire de la culture et du sport.
« Sans contrôle suffisant et indépendant« , observe Benoît Hamon, chargé du dossier pour la commission du marché intérieur, « ces chiffres d’affaires imposants que génère le football de haut niveau aiguisent tous les appétits. Dire, comme le fait hélas la majorité du Parlement européen aujourd’hui, que tout va bien et que l’UEFA et les fédérations nationales sont à même de s’autocontrôler et de s’autoréguler, c’est en réalité ne rien vouloir changer, et penser que les tricheurs d’hier deviendront naturellement vertueux, c’est permettre à l’argent-roi de dénaturer ce sport magnifique et populaire« .
« Le football européen ne doit pas être victime d’un manque de législation et d’harmonisation au niveau européen. Je me félicite toutefois que le Parlement ait adopté un amendement prônant la mise en place d’un statut juridique européen des sociétés sportives! », a encore ajouté Guy Bono.
Les deux socialistes français, au nom de leur Délégation, appellent toutefois la Commission à suivre toute une série de propositions positives contenues dans le rapport, et qui visent à remettre le monde du ballon rond sur le droit chemin : « Ce texte se veut un instrument de promotion d’un modèle sportif européen qui se veut juste et solidaire. A l’heure où nous célébrons les 50 ans du Traité de Rome, l’Europe doit montrer à ses citoyens qu’elle reste pour eux non seulement un cadre de paix et de démocratie mais surtout un cadre protecteur face aux dérives du tout libéral…«