Gilles Pargneaux (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, au-delà de la douleur, du deuil et de la meurtrissure provoqués par les attentats de Paris, notre devoir en tant qu’Européens est de relever ce défi, de combattre ceux qui veulent nous détruire et nous diviser.
Les 500 millions d’Européennes et d’Européens l’ont tout de suite bien compris. L’État islamique, le 13 novembre, n’a pas seulement voulu attaquer Paris, la France, mais l’Europe tout entière. C’est ce que nous représentons dans notre diversité qui est attaqué. Nous sommes en guerre, en guerre pour défendre notre liberté, nos valeurs et notre mode de vie, en guerre pour protéger nos enfants, les enfants de nos patries. Ce combat, nous devons le mener par plus d’Europe pour un meilleur contrôle des frontières extérieures de l’Europe, plus d’Europe pour la mise en place d’un centre européen du renseignement et de lutte contre le terrorisme au sein d’Europol, plus d’Europe pour lutter contre les sites internet djihadistes qui ont un effet dévastateur auprès d’une certaine jeunesse au sein de nos villes européennes, plus d’Europe pour lutter contre le financement du terrorisme: vente de pétrole, d’armes, d’œuvres d’art et contrebande de cigarettes.
C’est aussi pour mieux faire face au défi terroriste qu’il faut pleinement mettre en œuvre l’outil Schengen, comme le rappelait encore il y a quelques jours Jacques Delors, notre ancien président de la Commission européenne. Oui, il faut plus d’Europe pour nous protéger et c’est parce que nous aurons plus d’Europe que nous combattrons non seulement les terroristes, mais aussi les nationalistes en Europe.