Guillaume Balas (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, le débat porte visiblement sur la nécessité d’imposer des objectifs contraignants ou de fixer simplement des indicateurs. Or, les indicateurs, ils existent depuis longtemps. La Commission a beaucoup traîné, disons-le, avant de s’attaquer à la question de l’économie circulaire et on s’aperçoit aujourd’hui que, sur la question spécifique des déchets – je parle ici des déchets municipaux –, si nous n’avons pas une ambition ferme, il ne se passera rien.
C’est donc pour cela que nous, le groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates, soutenons aujourd’hui l’idée d’objectifs. Ils doivent être réalistes. Ce ne doit pas être de la surréglementation, mais de la bonne réglementation, et c’est à vous de la mettre en œuvre. Nous vous faisons confiance et nous vous soutiendrons dans cette voie.
Deuxième élément, l’économie circulaire peut être bénéfique pour l’emploi. En effet, à partir du moment où un produit devient compétitif – parce qu’un produit jeté l’est moins –, il crée des emplois et de l’innovation. Nous pensons précisément qu’aujourd’hui les territoires doivent pouvoir pratiquer cette économie circulaire pour lutter contre la mondialisation. Il faut y mettre les moyens. Il y a là un aspect budgétaire et il serait bien que le Fonds européen pour les investissements stratégiques, qui fait partie du plan Juncker, puisse s’y intéresser fortement.