Le secteur automobile traverse en Europe une crise sans précédent. En effet, la demande automobile au sein de l’Union est en chute ou en stagnation, tout comme la production. Avec 12 millions de salariés, le secteur de l’automobile est pourtant stratégique pour la prospérité et la création d’emplois en Europe.
« Parce que nous voulons conserver une industrie automobile de rang mondial, il est urgent d’offrir un environnement stable et un avenir à nos entreprises». La stratégie est simple : mettre rapidement en œuvre des politiques hautement volontaristes notamment sur l’innovation et les aides à la filière automobile pour leur permettre de produire les véhicules les plus économes en énergie et les plus sûrs de la planète », souligne Henri Weber.
« L’Europe peut, si elle s’en donne les moyens, créer des emplois hautement qualifiés dans ce secteur », insiste Catherine Trautmann.
« Cela passe par la recherche et développement, où le rôle de l’Union européenne est primordial », ajoute l’élue. « Mais pas seulement : transports publics et multimodaux, véhicules verts, gestion du trafic, développement de villes intelligentes… l’action de l’Europe dans ces domaines ne peut qu’être positive pour notre industrie automobile. Ce renforcement de notre compétitivité passe aussi par une meilleure prise en compte de l’ensemble de la chaîne de production, faite de PME, et une réflexion sur les matières premières, en particulier l’acier ».
« Enfin, nous nous félicitons de l’encadrement des aides versées : les entreprises automobiles bénéficiant d’une aide à l’investissement pour un site donné seront tenues soit de maintenir leurs activités sur ledit site jusqu’à la fin de la période d’amortissement, soit de rembourser les montants engagés par l’Europe en cas de délocalisation », concluent les deux eurodéputés.