Catherine Trautmann (S&D). Madame la Présidente, merci à Bernd Lange pour son excellent travail. Demain, sa méthode collaborative sera couronnée de succès et, Monsieur le Commissaire, c’est une chance pour la Commission qui nous avait produit une communication plutôt décevante.

 

Venant d’une grande région fortement frappée par la crise, alors qu’elle avait déjà été touchée par les reconversions industrielles, j’ai écouté le message des syndicats qui n’ont cessé de nous interpeller. Nous avons besoin d’une politique industrielle dont toutes les composantes tendent au même objectif. Celui de construire une stratégie basée sur une croissance durable centrée sur l’emploi, bâtie autour de l’optimisation des compétences et qui démontre qu’innovations sociale et technologique sont compatibles.

 

Voilà la clé de la compétitivité européenne et non l’utilisation de la force de travail comme variable d’ajustement, comme la Commission l’a proposé dans le semestre européen. La meilleure initiative à prendre par la Commission est d’engager rapidement, dans le programme de travail, la directive « détachement des travailleurs » et d’engager l’harmonisation fiscale en commençant par l’impôt sur les sociétés.

 

De plus, cette politique doit s’articuler au niveau national et européen mais aussi à l’échelon local dans le cadre d’une politique de cohésion efficace. Nous faisons le choix d’un marché financier régulé, nous partageons la volonté de consolider le marché unique, mais pas au prix du marché du travail inéquitable et soumis à un dumping social.

 

Aujourd’hui, Madame la Présidente, nous débattons d’une politique industrielle ambitieuse et nous avons voté ce matin une taxe sur les transactions financières et les eurobonds.

 

Chers collègues, à nous d’utiliser ces moyens pour la financer.