Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire,
ce programme de travail présente la reprise de la croissance et des emplois et la régulation économique comme les clés du retour à la confiance. C’est juste. Notre modèle de développement économique ne peut se contenter de renforcer les aspects répressifs d’un pacte de stabilité qui n’a cessé de montrer ses limites. La reprise de la croissance doit être centrée sur la création d’emplois à travers l’Union tout entière. Il nous faut considérer l’emploi et les niveaux sociaux comme des indicateurs de la puissance économique et, de ce point de vue, insister sur la façon d’accorder plus de sérieux à la taxe européenne sur les transactions financières et à une plus grande coordination entre l’Union européenne et les ministres européens de l’emploi ainsi qu’aux propositions économiques de l’Union. Je soutiens les collègues qui sont intervenus pour insister sur la directive « détachement des travailleurs » et sur les services d’intérêt général.
Je pense que la stratégie numérique de l’Union européenne est un facteur essentiel pour cette nouvelle économie. Nous devons davantage constater l’ambition de la Commission sur ce point.
Sur la citoyenneté, l’Union doit replacer les citoyens au cœur du projet européen et la progression des enveloppes financières ne doit pas se centrer uniquement sur les aspects sécuritaires, et en particulier sur la gestion des flux migratoires.
Enfin, je terminerai, Monsieur le Président, en disant que, au fond, ce programme de travail pour 2011 doit être l’exemple même d’une politique qui répond positivement à cette tentation du repli national dont font preuve tous nos États membres. Je crois que la Commission européenne a les clés en main. Elle peut s’appuyer sur un Parlement qui sera une force de proposition et qui l’appuiera si elle montre plus d’ambition.