Christine Revault D’Allonnes Bonnefoy (S&D). Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, cela a été déjà dit, le chômage des jeunes atteint un niveau record inacceptable. Il touche particulièrement ceux qui sont peu, ou qui ne sont pas, qualifiés dans le sud de l’Europe. Face à ce constat insupportable, je salue la volonté de Matteo Renzi, de mettre la croissance et l’emploi, et notamment l’emploi des jeunes, au cœur de l’agenda européen.

 

De nombreux dispositifs permettraient de faire refluer le chômage des jeunes plus rapidement à l’image de ceux mis en place en France depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande. Nous faisons de la jeunesse, qui est l’avenir de l’Europe, notre priorité. Pour que cela soit réellement une priorité européenne, il faut que le budget suive et il faut que cesse la politique générale austéritaire.

 

Concrètement, nous continuons à demander à porter la garantie jeunesse à 21 milliards d’euros et à étendre la mesure aux bénéficiaires jusqu’à 30 ans.

 

La Commission et M. Juncker doivent prendre la mesure de cet enjeu. Le renforcement de la formation professionnelle à l’échelle européenne est également crucial. Le programme Erasmus + doit être élargi aux apprentis et le programme Leonardo doit être renforcé. La reconnaissance, à l’échelle européenne, de l’expérience professionnelle donnée par les stages doit aller plus vite. Il faut même aller plus loin – la mobilité étant un facteur important pour l’emploi des jeunes –, en définissant un cadre commun pour les stages et les formations professionnelles.

 

L’Europe ne peut pas laisser sa jeunesse dans la situation actuelle. Nous avons besoin d’une nouvelle orientation de l’Europe pour agir plus efficacement en faveur de l’emploi des jeunes.