Christine Revault D’Allonnes Bonnefoy (S&D). – Monsieur le Président, la situation urgente de ces milliers de réfugiés qui risquent leur vie pour tenter de rejoindre notre continent impose une réponse politique forte et commune, une réponse européenne à la hauteur d’enjeux historiques qui représentent un des plus grands défis portés à nos valeurs et à notre humanité.
Nous avons besoin de ces premières mesures de relocalisation en faveur de l’Italie et de la Grèce pour donner corps à la solidarité dont nous avons, jusqu’ici, fait cruellement défaut. Mais, surtout, nous avons besoin d’un mécanisme de répartition permanent et obligatoire pour engager tous les États membres sur la voie du partage des responsabilités. Je salue en ce sens les propositions ambitieuses qui ont été récemment formulées par la chancelière allemande et le président de la République française et qui vont résolument dans la bonne direction. Le Conseil des États membres doit prendre toutes ses responsabilités et s’engager, comme le fait déjà la Commission.
Répondons enfin à l’urgence de la situation par une action collective digne et solidaire car il s’agit bien ici d’aider des femmes, des hommes et des enfants qui ne demandent qu’à avoir le droit de vivre.