Françoise Castex (S&D). – Monsieur le Président, comme l’ont dit mes collègues Louis Michel et Michèle Rivasi, la mission que nous venons de mener à Bamako au nom de la coopération ACP-UE nous conforte dans les quelques priorités et les quelques urgences qui s’imposent.
Je vais en rappeler deux. Premièrement, avec la situation au Mali, l’Union européenne et toute la communauté internationale sont véritablement mises au défi de faire face au terrorisme. Dans nos discours, nous mettons régulièrement l’accent sur la lutte contre le terrorisme. Nous avons, au Mali, une occasion concrète d’agir et, si nous ne le faisons pas, nous aurons la responsabilité de ce qui pourra se passer dans l’ensemble de la région. Il ne faut pas laisser la France seule dans cette opération militaire et, plus que jamais, nous avons là besoin, d’urgence, d’une Europe de la défense.
Le deuxième point, c’est que cette agression dont est victime le Mali est une menace pour l’ensemble de la région. L’Union européenne doit prendre l’initiative d’une réponse globale, c’est-à-dire régionale, en demandant la tenue d’une conférence régionale, qui traitera de toutes les questions: la sécurité, la lutte contre le terrorisme, la lutte contre les narcotrafiquants, contre la criminalité et, bien sûr, le développement économique et le renforcement de la démocratie, sans lesquels il n’y aura pas de sécurité.