Guillaume Balas (S&D). – Madame la Présidente, nous sommes au cœur du sujet. On le voit en effet aujourd’hui, sous la pression, notamment, d’une partie du patronat.
Encouragé par la crise économique – qui engendre un déséquilibre en sa faveur dans le rapport de forces, puisque le travail est très abondant alors que le capital, évidemment, est plus rare – et exploitant cette disproportion, il fait pression sur des organes politiques et des États, qui vont restreindre le droit de grève, comme on le voit, par exemple, en Espagne ou ailleurs.
Cela veut donc dire que, symétriquement, une intervention du politique est nécessaire dans l’autre sens, pour soutenir, évidemment, la demande des organisations d’employés au sein de l’OIT – c’est certain, notamment par rapport à la Cour de justice –, ainsi qu’à l’égard des États européens, qui agissent aujourd’hui à l’encontre de ces conventions.
De ce point de vue, la Commission européenne a un rôle absolument majeur à jouer, et nous l’encourageons à le faire.