Jean-Paul Denanot (S&D). – Madame la Présidente, Madame la Haute représentante, il se trouve que j’ai eu l’occasion, avec Paul Rubig d’ailleurs, de visiter un camp de réfugiés syriens en Turquie, à une centaine de kilomètres d’Alep, et j’ai mesuré la détresse de ces femmes et de ces hommes qui, ne pouvant plus vivre dans leur pays, leur région, leur ville, ont décidé de partir, tout simplement pour sauver leur vie. Ils n’ont qu’une envie, c’est de rentrer chez eux. Bien entendu, ce n’est pas possible tant qu’il y a la guerre. Ils nous supplient, nous, Européens, de faire quelque chose pour leur permettre un jour de retrouver leur sol.
C’est une guerre compliquée où les acteurs belliqueux s’enchevêtrent, chacun apportant son lot de malheurs: les grandes nations, avec en tête la Russie que vous avez citée plusieurs fois, mais aussi les pays voisins et, bien sûr, Bachar Al-Assad ainsi que les terroristes de Daech.
Dans ce contexte, je crois que l’Union européenne a un double devoir: d’abord, tout faire pour mettre fin à la guerre et obtenir un cessez-le-feu, puis acheminer l’aide humanitaire.
Madame Mogherini, vous avez beaucoup travaillé. Nous comptons sur vous pour continuer dans cette voie.