Liem Hoang Ngoc (S&D). – Monsieur le Président, comme la plupart des pays de la zone euro, la France est concernée par le two-pack. Elle vient pourtant de réaliser ses dernières émissions d’obligations d’État à des taux historiquement bas. Elle doit relancer sa croissance pour réduire ses déficits et continuer à bénéficier de tels taux.
Pour cela, la rapporteure Ferreira ouvre la perspective de politiques d’investissement volontaristes en proposant, comme Mario Monti, de modifier les règles de calcul des déficits pour distinguer le rôle des investissements publics. Elle soutient aussi la création d’eurobonds nécessaires pour enrayer la spéculation.
Alors que l’avenir de l’euro est en jeu, les conservateurs porteraient une grave responsabilité s’ils rejetaient les amendements et compromis incluant ces deux propositions.
Quant au rapport Gauzès, en généralisant le principe de la majorité qualifiée inversée, il confie tout le pouvoir à la Commission, dont les recommandations sont particulièrement controversées en Grèce mais aussi en France et ailleurs.
Le débat démocratique ne doit pas être fermé. Le Parlement doit disposer d’un droit de veto à l’endroit des décisions de la Commission.