Louis-Joseph Manscour (S&D). – Monsieur le Président, je remercie notre collègue rapporteure d’avoir tenté de redonner à la matrice de ce programme une base plus proche de la politique de cohésion.
Je ne suis pas pour autant rassuré.
Je m’interroge même sur la raison d’être d’un tel programme, qui plus est lorsqu’il repose financièrement sur la politique régionale. En effet, les objectifs libéraux qu’il poursuit ne sont pas ceux de la cohésion économique, sociale et territoriale auxquels notre Parlement est tant attaché.
J’observe d’ailleurs avec crainte l’amplification de cette dérive avec les propositions sur le prochain cadre financier pluriannuel, dans lequel la Commission propose de doter ce programme d’une enveloppe de 22 milliards d’euros, entérinant ainsi le démantèlement de la politique de cohésion.
Mes chers collègues, il faut se garder de faire le choix d’une Europe qui se détournerait du développement de nos territoires au profit d’une Europe qui incite à la libéralisation des marchés du travail et au démantèlement des systèmes de santé. Voulez-vous faire ce choix? Je ne le crois pas.