Patrice Tirolien (S&D). – Madame la Présidente, chers collègues, face aux profondes mutations auxquelles notre monde est sujet aujourd’hui, l’Union européenne se doit de réformer son système de préférences généralisées.
Comme tout compromis, celui-ci ne déroge pas à la règle. S’il est satisfaisant d’un point de vue strictement commercial, il est loin d’être parfait, car nous devons garder à l’esprit que ce règlement s’adresse aux pays en développement.
En développant son nouveau paradigme de la différenciation, la Commission dit vouloir recentrer son action en faveur des pays les plus pauvres. Cela nous semble tout à fait soutenable à première vue.
Pour ce faire, la Commission a néanmoins développé une vision strictement comptable basée sur le seul critère du PIB par habitant. On voit bien la limite de cette approche. Quid des nombreux pays en développement à revenus moyens dont les économies sont peu diversifiées et qui sont vulnérables aux aléas climatiques?
Le compromis trouvé avec le Conseil ne répond pas à cette question et c’est pour cela que j’appelle les collègues à voter en faveur des trois amendements qui seront déposés sur ce texte.