Pervenche Berès (S&D). – Madame la Présidente, je constate que nous préparons un Conseil européen alors que le président Van Rompuy n’est pas là. Je constate que la question de l’Union économique et monétaire a été rajoutée à cet ordre du jour parce qu’elle n’a pas pu être traitée au mois de juin, car nous attendions le résultat des élections en Allemagne, et je constate que, vraisemblablement, le Conseil européen d’octobre devra reporter la discussion de fond sur une véritable Union économique et monétaire au Conseil européen de décembre, parce qu’il attend un gouvernement en Allemagne.
En attendant, la question de l’emploi des jeunes est sur la table. Alors, Mesdames et Messieurs les chefs d’État et de gouvernement, prenez cette question à bras-le-corps et autorisez le financement à hauteur de 25 % du FSE pour que la garantie « Jeunesse » puisse être une réalité et que nous puissions soutenir les jeunes en situation d’échec jusqu’à 30 ans.
Sur la véritable Union économique et monétaire, vous allez pour la première fois aborder le débat sous l’angle de la dimension sociale. C’est très paradoxal, parce que vous dites – tout le monde le dit – qu’il faut mettre en valeur le dialogue social. Or, dans les mêmes conclusions du Conseil européen, vous abordez un point qui s’appelle REFIT, en clair, le nettoyage de la législation européenne et, dans ce cadre-là, vous demandez qu’un accord qui a été conclu entre partenaires sociaux soit retiré de l’ordre du jour. Il y a là une contradiction que je ne comprends pas.
Enfin, le jour où vous voudrez aborder la question d’une véritable Union économique et monétaire, vous devrez aborder celle du modèle économique de la zone euro. Car ce n’est pas à travers des logiques de sanctions ou de discours sur les conditions macroéconomiques que vous permettrez aux citoyens de la périphérie de la zone euro de vivre et de travailler là-bas, ce qui est le modèle auquel la plupart des Européens aspirent.