Pervenche Berès, rapporteure pour avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales. − Monsieur le Président, la clé de voûte de l’Union européenne, celle qui a été saluée par le comité norvégien pour le Nobel de la paix, c’est la solidarité. Mais, il n’y a pas de solidarité sans argent, sans budget. Or, aujourd’hui nous savons qu’au cours des quatorze dernières années, les budgets nationaux ont augmenté, en moyenne, plus rapidement que le budget de l’Union européenne et, aujourd’hui, les États membres voudraient que le budget de l’Union européenne diminue plus rapidement que leur propre budget.
Par ailleurs, le président Barroso demande que le modèle social soit le fer de lance de notre compétitivité. Le FMI nous dit que la politique d’austérité que nous menons est contreproductive. Jour après jour, nous demandons aux États membres de mener des réformes structurelles. La première réforme structurelle à mener, c’est celle de l’investissement en capital humain. Je n’aime pas cette expression mais elle dit bien ce qu’elle veut dire. Notre première richesse, c’est la qualité de nos hommes et de nos femmes.
En ce sens, dans le prochain budget, si nous ne parvenons pas à édifier une muraille pour consolider la dépense en matière sociale, avec 25 % de la politique de cohésion au service du Fonds social européen, nous ferons fausse route et nous n’armerons pas l’Union européenne pour faire face aux défis qui sont les siens.
Dans le même esprit, nous devons défendre le programme d’aide aux plus démunis et le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation.