Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, Madame la Présidente, vous accédez à la Présidence de l’Union européenne dans une Union qui est en crise et, dans ce contexte, vous avez entendu l’ensemble de mes collègues égrener leurs demandes et leurs attentes.
Nous savons bien que vous ne résoudrez pas tous les problèmes, mais permettez-moi simplement d’attirer votre attention sur une dimension de votre responsabilité, à savoir celle de prendre en compte la dimension sociale de l’Union européenne, de l’Union économique et monétaire. Car, sinon, ce sont les peuples d’Europe qui se retourneront contre l’Union européenne, ce projet auquel la Croatie vient d’adhérer et qui nous tient tant à cœur, tant nous savons que c’est la solution que nous attendons, mais par rapport à laquelle nous devons remobiliser nos citoyens.
Vous n’y parviendrez pas si nous n’engageons pas, sur les sujets essentiels, sous votre responsabilité, des négociations fructueuses. Je pense d’abord à la négociation de la directive sur le détachement des travailleurs. Ce sera une négociation difficile, mais vous devez savoir que, pour beaucoup de nos concitoyens, cette directive est le symbole du dumping social dont ils ne veulent pas et qui les fait se dresser contre l’Union européenne.
Puis, après les élections allemandes, vous devrez engager la discussion sur une véritable Union économique et monétaire. Alors, il vous faudra, là aussi, tenir compte de la dimension sociale, sinon nous n’y parviendrons pas.
Je vous souhaite bon courage, et nous vous attendons au rendez-vous dans les négociations.