Mes chers collègues, je vais exprimer ici ma totale condamnation de la conduite du gouvernement français qui s’est emparé de la situation des Roms pour en faire des boucs émissaires, comme d’autres gouvernements dans l’Union européenne l’avaient fait auparavant et continuent de le faire.
Obligation de quitter le territoire, irruption au petit matin dans les camps, séparation des familles, menaces, destruction des maigres biens, expulsions, voilà la manière dont cet été le gouvernement français a instrumentalisé les Roms en voulant en faire des responsables de l’insécurité tout en essayant de masquer ses propres difficultés à faire face aux problèmes économiques et sociaux du pays.
Ces propos, ces procédés sont détestables et condamnables. Mais maintenant, ils doivent servir de levier pour une réaction déterminée de la part de tous ceux qui estiment que le respect des droits n’est pas qu’une déclaration mais une réalité intangible qui oblige à l’action.
Alors, si la Commission européenne est convaincue qu’elle a la responsabilité de dire le droit, elle doit indiquer rapidement et sans détours si le gouvernement français a transgressé ou non les lois européennes et les droits fondamentaux. J’ai ma petite idée sur le sujet.
La Commission européenne doit faire appliquer dans toutes ses dimensions le plan d’intégration des Roms dans une approche intégrée portant entre autres sur l’éducation, l’emploi, l’aide sociale et la santé. Pour cela, elle doit être ferme sur la coordination des politiques. La lutte contre les discriminations est un de nos objectifs communs et la Commission doit démontrer une volonté politique forte sur le sujet. Je crois que c’est un défi à la hauteur de l’année 2010, année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, je le rappelle à chacun.