Monsieur le Président, chers collègues,
je souhaite revenir ici sur la question de l’installation des scanners corporels dans les aéroports, que l’on nous présente aujourd’hui comme la solution face à la menace terroriste, tout en entretenant un sentiment de peur.
Certains États foncent tête baissée, sans même avoir étudié les impacts d’une telle mesure, en termes de santé publique, de sécurité et, surtout, de liberté publique. Soyons réalistes, la sécurité à 100 % n’existe pas. Un moment d’inattention, une erreur humaine, cela est possible.
De plus, l’exemple de l’attentat manqué contre le vol Amsterdam-Detroit a surtout montré les failles d’un système de renseignements. C’est donc bien de ce côté-là que l’on doit chercher des solutions afin de passer à une culture de l’échange et de la confiance entre les différentes autorités et parties prenantes.
Enfin, cibler exclusivement les aéroports, c’est faire bien peu de cas des possibilités d’action de groupes mal intentionnés dans les gares, les métros ou dans tous autres lieux de regroupements humains, et ils sont très nombreux.
Aussi, avant toute décision hâtive et onéreuse, reprenons d’abord l’initiative d’un débat large et transparent dépourvu d’émotivité et objectif.