Emmanuel Maurel (S&D). Monsieur le Président, depuis le début de ce débat, nous dénonçons tous le caractère profondément inhumain du commerce des minerais mais nous ne pouvons pas nous contenter de dénoncer. Ce qu’attendent de nous notamment nos amis africains, c’est que nous agissions, que nous agissions concrètement et responsabilisions les importateurs de minerais.

 

Or, le texte de la commission du commerce international est insuffisant. C’est la raison pour laquelle nous nous battons pour durcir ce texte. On ne peut pas se contenter d’un mécanisme volontaire et seulement volontaire. Il faut aller plus loin, d’où l’exigence de créer un devoir de diligence pour toutes les entreprises sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, de l’extraction jusqu’à la mise sur le marché. D’où aussi le débat pour ouvrir le champ du règlement à d’autres minerais parce que ces questions-là se poseront. D’où aussi, évidemment, la nécessité de ne pas se cantonner aux seuls fondeurs et aux seuls raffineurs mais d’aller plus loin.

 

Je pense que ce débat est plus que symbolique. Il faut que la réponse de l’Europe soit à la hauteur de l’enjeu. D’autres l’ont fait, à commencer par les États-Unis, cela a déjà été dit. Nous avons une responsabilité historique. Demain, lors du vote, sachons la saisir. Sachons être à la hauteur de l’idée de l’Union européenne que se font nos partenaires.