Harlem Désir, au nom du groupe S&D. – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, depuis la prise du pouvoir par les rebelles de la Seleka, le 24 mars 2013, les exactions contre les civils, les pillages, les viols ont fait basculer la Centrafrique dans un effroyable déchaînement de violences et d’affrontements confessionnels. Des centaines de milliers de Centrafricains ont fui leur foyer, d’autres le pays, la situation humanitaire est devenue dramatique.
Il était donc urgent d’agir. C’est la décision qu’a prise le Conseil de sécurité à l’unanimité. Et c’est sur la base du mandat des Nations unies que la France intervient, depuis le 5 décembre, aux côtés des forces africaines, avec le soutien de l’Union européenne, qui appuie et finance la MISCA, pour protéger les populations, désarmer les milices et préparer la transition démocratique.
Je salue le soutien du Parlement européen à l’intervention de la France et je veux rendre hommage, à mon tour, aux deux soldats français qui ont été tués dans l’exercice de cette mission de secours aux populations civiles.
Je voudrais ajouter que cette crise réclamait cette action d’urgence, mais il nous faut aussi, dès aujourd’hui, bâtir une réponse globale et durable, qui doit porter à la fois sur la sécurité, mais aussi sur l’action humanitaire, sur le développement, sur la transition politique et l’organisation d’élections libres. Nous avons besoin aujourd’hui de la mobilisation pleine et entière de l’Union européenne sur tous ces plans pour répondre à la crise en Centrafrique. C’est le message du Parlement européen. J’espère qu’il sera entendu.