Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues,
je voudrais, à mon tour, féliciter Mme Joly pour son travail, pour le rapport, pour également avoir pris en compte les apports du groupe socialiste et démocrate et, même si nous avons de nouveau déposé des amendements, nous nous reconnaissons dans la résolution qu’elle a présentée.
Pour notre groupe, le partenariat entre l’Union européenne et les pays ACP s’inscrit dans un engagement historique, qui doit garder toute sa spécificité, qui ne doit pas être banalisé, même par la nécessité de certaines mise en conformité, par exemple avec les règles de l’OMC. Nous tenons à ce que ce partenariat préserve notamment la cohérence de l’ensemble des politiques de l’Union – politique commerciale, politique budgétaire – avec les objectifs de développement, mais aussi de promotion de la paix, de la sécurité et de la démocratie et des droits de l’homme dans les pays ACP.
Il ne s’agit pas d’imposer un modèle, mais de construire, avec ces pays, leur développement, qui doit être un développement durable. De ce point de vue, il est très important que cette révision nous permette de prendre en compte des éléments nouveaux depuis cinq ans: la lutte contre le changement climatique, les transferts de technologies, l’aide au développement des énergies renouvelables, la lutte contre les crises alimentaires, et donc une insistance plus importante, dans notre coopération, sur l’agriculture, sur la souveraineté alimentaire, la lutte contre les dérèglements financiers, la bonne gouvernance fiscale et la lutte contre les paradis fiscaux. Nous nous reconnaissons dans tout cela.
Je voudrais insister sur deux points. Le commerce: en raison de la mise en œuvre des accords de partenariat économique, un certain nombre de dispositions de l’accord de Cotonou vont tomber en désuétude, mais nous tenons à ce qu’il reste mentionné dans cet accord que les dispositions commerciales, les régimes commerciaux dont bénéficient les pays ACP, ne doivent pas être moins favorables que ceux dont ils bénéficiaient auparavant. Il nous semble qu’on devrait intégrer le SPG, les APE intérimaires et toutes ces dispositions dans la révision de l’accord de Cotonou.
Enfin, sur l’émigration –nos collègues du groupe insisteront là-dessus – nous tenons à ce qu’il soit vraiment dit que les accords de migration préservent les droits des migrants et que l’on n’accepte pas des régimes de transit vers des pays qui ne garantissent pas le respect des droits des personnes.