Isabelle Thomas (S&D). – Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, je tiens d’abord à vous féliciter pour votre réactivité sur l’embargo russe, pour pallier les conséquences que risque de subir l’agriculture européenne.
Malheureusement, une fois de plus, la pêche est la grande oubliée des politiques alimentaires de l’Union. Pourtant, l’embargo russe affectera les pêcheurs européens pour une valeur estimée à 144 millions d’euros. Votre collègue, la commissaire Damanaki, nous a fait savoir que certaines lignes budgétaires du FEAMP, notamment les fonds prévus pour le stockage, pourraient être utilisées par les pêcheurs victimes de l’embargo. Mais contrairement à l’agriculture, aucun moyen supplémentaire n’est pour l’instant alloué à la pêche. Cette défaillance conduirait à sacrifier des projets essentiels comme la sélectivité pour éviter les rejets ou la vente directe, qui auraient dû être financés sur ces mêmes montants.
Monsieur le Commissaire, comment justifier le traitement inégal de deux secteurs pourtant comparables. Ne peut-on avoir une position coordonnée pour traiter ces deux secteurs alimentaires de manière équitable?
J’ai déposé avec mon groupe une série d’amendements demandant une augmentation exceptionnelle du budget 2015 pour la pêche, comme c’est le cas pour l’agriculture. J’espère que nous pourrons compter sur le soutien de la Commission. Pour être fermes par rapport à l’extérieur, il faut être solidaires à l’intérieur.