La délégation socialiste française avait bataillé ferme lors de l’installation de la nouvelle Commission européenne, pour que l’Europe se dote d’un plan d’investissements afin de créer des emplois et de lutter contre le fléau qu’est le chômage.
L’accord intervenu cette nuit ouvre la voie pour que le Fonds d’investissements stratégiques (EFSI) soit opérationnel au plus vite. Nous nous en félicitons et nous serons aussi vigilants quant à la mise en œuvre que nous l’avons été lors de son élaboration.
L’accord d’aujourd’hui est, un an après l’élection de mai dernier, une première victoire pour les socialistes et pour le Parlement. Quand le Parlement européen veut, il peut. Nous avons obtenu un financement additionnel d’un milliard d’euros permettant de lancer EFSI sans fragiliser la recherche (Horizon 2020) et dans une moindre mesure les transports (Connecting Europe) ; c’était là une ligne rouge pour nous dans les négociations, et cette victoire démontre à elle seule l’importance du rôle du Parlement européen lorsqu’il est euro-exigeant dans la codécision, au-delà des positions du Conseil ou de l’attitude de la Commission.
Autre victoire démocratique et politique, le Parlement européen a réussi à orienter la sélection de projets notamment vers l’emploi, les territoires et la transition énergétique et numérique. Mais surtout, le fonds ne servira pas à saupoudrer financièrement des projets qui seraient déjà dans les tuyaux : il apportera le surplus d’investissements nécessaire pour relancer la croissance et l’emploi. C’est d’ailleurs dans ce sens que le Parlement européen utilisera ses nouveaux pouvoirs de contrôle de la BEI.
Dernière victoire, nous avons obtenu une clarification en ce qui concerne les contributions des Etats membres, qui ne seront pas comptabilisées dans le cadre du Pacte de stabilité et de croissance. Résultat : le cofinancement par les Etats membres sera encouragé !
L’investissement européen, c’est parti ! Les eurodéputé-e-s socialistes et radicaux s’engagent maintenant pour pérenniser et augmenter ce fonds, car l’Europe et ses citoyens en ont besoin.