Jean-Paul Denanot (S&D). – Madame la Présidente, la révision de la directive sur l’énergie sera bientôt présentée au Parlement, je commence donc à travailler sur les questions de méthanisation. J’ai découvert avec beaucoup d’inquiétude que des systèmes de méthanisation utilisaient à la fois des céréales et des huiles alimentaires, dont l’huile de palme. Pour ma part, je refuse de voir des productions comestibles être massivement utilisées dans la production de carburant.
Dans le cas de l’huile de palme, cette question se double de problématiques de déforestation des forêts humides indispensables aux équilibres climatiques, de dérives sur les conditions de travail ainsi que d’une pollution extrêmement dangereuse pour les populations locales, tout cela au profit de quelques-uns.
Sans condamner l’huile de palme, il faut aujourd’hui prendre des dispositions afin que ce produit ne soit utilisé en Europe que pour les besoins indispensables. Il serait inconséquent de l’utiliser comme source de carburant, par exemple, mais aussi comme élément de friture, notamment dans les restaurations collectives.
En fait, il faut mettre en place une gestion durable, équilibrée et surveillée entre producteurs et consommateurs.