Strasbourg, le 8 mars 2005
La journée internationale de la femme rappelle que la lutte contre toutes les discriminations et pour de nouveaux droits reste plus que jamais d’actualité.
L’eurodéputée socialiste française Bernadette Vergnaud, membre de la commission des droits de la femme au Parlement européen, est intervenue ce matin lors de la séance plénière à Strasbourg, pour interpeller la Commission européenne et le Conseil des ministres sur l’inégalité que subissent les femmes dans leur vie quotidienne et sur cette situation qui demeure, hélas, inchangée.
En effet, dix ans après la Conférence de Pékin, la réalité continue d’être implacable pour des millions de femmes dans l’Union européenne :
– 3 points de plus pour le chômage des femmes par rapport aux hommes,
– 33% de femmes travaillent à temps partiel non choisi contre 6% d’hommes,
– pour un même travail, les écarts de salaires varient de 16 à 30 %,
– une femme sur cinq dans l’UE est victime de violences domestiques, ce qui est une grave violation des droits de l’homme et doit désormais relever du domaine public,
– en 20 ans, le nombre de prostituées recensées a été multiplié par 10 et 90% d’entre elles subissent des violences de leurs souteneurs et de leurs clients.
« Il apparaît nécessaire et urgent d’impulser des politiques volontaristes d’information des droits, d’application des législations existantes par les Etats membres et mettre en oeuvre une politique efficace de contrôles et de sanctions. Il ne suffit pas de fixer des objectifs ambitieux pour faire 10 ans, 20 ans, 30 ans après, toujours le même constat. Enfin, il ne suffit pas de se donner bonne conscience un jour par an puis de mépriser les femmes le reste du temps. L’Europe élargie, réunifiée, terre de liberté, terre des droits de l’homme, a le devoir de se mettre en conformité avec sa future Constitution« , a déclaré Bernadette Vergnaud. « Même si une journée par an peut paraître dérisoire, il s’agit chaque 8 mars d’insister sur la nécessaire égalité entre hommes et femmes et le besoin d’agir concrètement« , a renchéri Marie-Line Reynaud, également membre de la même commission parlementaire.