La commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement européen, présidée par Pervenche Berès, a adopté lundi 20 mai dernier à Strasbourg le rapport d’Emer Costello, eurodéputée socialiste irlandaise, sur le Fonds européen d’aide aux plus démunis.
Ce rapport a été voté à une très large majorité.
Parmi les avancées obtenues :
– La priorité donnée à l’aide alimentaire, point d’entrée de tout parcours d’inclusion sociale.
– L’augmentation d’1 milliard d’euros du budget alloué, en le portant à 3,5 milliards d’euros.
– La participation obligatoire des Etats membres : plusieurs députés de groupes politiques différents veulent rendre la participation des Etats volontaire, estimant que leur pays n’a pas besoin de recourir au Fonds. C’est un argument hypocrite, qui vise à tuer le Fonds. La solidarité ne relève pas de la subsidiarité!
– La mobilisation des denrées alimentaires en provenance des stocks d’intervention agricole.
– Autre élément clé, les personnes éligibles : nous avons obtenu des critères particulièrement larges, permettant d’aider un maximum de citoyens.
– Enfin, les structures gérant l’aide alimentaire étant souvent de taille modeste, nous nous sommes battus pour la simplification administrative.
Ce succès nous l’avons arraché en commission de l’emploi et des affaires sociales. Mais les communistes, par leur abstention, ont empêché l’ouverture des négociations avec le Conseil. Tout est désormais à recommencer pour obtenir en plénière en juin un mandat aussi ambitieux et le feu vert à la négociation. De facto, l’adoption du texte sur le Fonds européen d’aide aux plus démunis est mise en danger et retardée.
A cette faute impardonnable, deux élus front de gauche – Jean-Luc Mélenchon et Younous Omarjee – ont ajouté la calomnie sur Twitter. Qu’ils soient totalement invisibles au Parlement européen, soit. Mais qu’ils aient au moins la décence d’être discrets dans leur logique du pire qui menace notre travail en faveur des plus démunis, travail reconnu par tous les acteurs des banques alimentaires.