Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM) sera réexaminé l’an prochain, en attendant il doit continuer à aider les chômeurs victimes de la crise économique jusqu’en 2013.

 

C’est l’appel lancé par le Parlement européen aux Etats membres de l’UE, dans une résolution adoptée aujourd’hui à Strasbourg, avec le soutien de l’ensemble des députés socialistes et démocrates.

 

« Alors que le chômage continue d’augmenter en Europe, il est indispensable de maintenir en l’état le dispositif « , a déclaré Pervenche Berès, auteure de la résolution parlementaire.

 

« Nous demandons au Conseil des ministres de l’UE de débloquer d’urgence la situation ».

 

A l’origine, le FEM a été créé en 2006 pour aider à la reconversion des travailleurs qui ont perdu leur emploi en raison de restructurations d’entreprises. Il est doté d’un budget annuel de 500 millions d’euros.

 

En 2009, l’Union européenne a décidé d’élargir ses activités et de faciliter le recours à cet instrument afin qu’il puisse soutenir les travailleurs victimes de la crise économique. Mais ce nouveau mandat est provisoire jusqu’à la fin de cette année.

 

« Alors que la crise économique perdure, si le Conseil des ministres refuse cette prolongation et décide de couper les aides aux travailleurs victimes de la crise, alors ce serait faire le creuset de l’euroscepticisme », a mis en garde Mme Berès.

 

« On ne peut évidemment se réjouir, ni de sa nécessité, ni de son succès grandissant. Mais ce sont des faits, que nous devons constater et avec lesquels nous devons composer », a souligné le socialiste belge Frédéric Daerden.

 

Entre 2009 et 2010, le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation a soutenu près de 10% des travailleurs licenciés en Europe. L’Union européenne compte aujourd’hui 23 millions de chômeurs.