Strasbourg, le 12 décembre 2007
Accords de partenariat économiques
A l’issue du vote qui a vu adopter la résolution du PPE sur les accords de partenariat économiques, les socialistes européens ont dénoncé l’hypocrisie et le double langage de la droite, qui a adopté la déclaration de Kigali mais qui a refusé de la soutenir au Parlement européen.
Pendant les débats, le PSE a condamné cette stratégie du « deux poids deux mesures », qui consiste à soutenir la position des Africains en Afrique et le « diktat » de la Commission à Bruxelles…
« En soutenant aveuglement la démarche catastrophique de la Commission dans ces négociations, la droite européenne révèle sa conception de la solidarité internationale : la loi du plus fort. Les socialistes européens poursuivront le combat pour faire des APE des accords de développement« , déclare Marie-Arlette Carlotti, vice-Présidente de l’assemblée parlementaire mixte ACP.
« Il faut sortir de l’impasse, et changer de logique dans ces négociations pour préparer des accords de partenariat économiques qui contribuent réellement au développement des pays ACP. Le passage en force n’est pas une option saine pour les relations entre l’Europe, l’Afrique et les autres partenaires des ACP. Il s’agit maintenant de bien plus que de commerce dans ce dossier, mais de relations politiques avec des partenaires historiques« , ajoute Harlem Désir, membre de la même assemblée parlementaire ainsi que de la commission du commerce international et vice-Président du Groupe socialiste chargé de la politique économique et sociale.
« Trop souvent l’Europe est perçue comme cherchant à imposer à tout prix des zones de libre-échange à des pays parmi les plus pauvres du monde, et à ses conditions. A trop faire fi des demandes de nos partenaires, la Commission a mis en péril l’image et la crédibilité de l’UE dans ces pays« , souligne Kader Arif, membre de l’assemblée parlementaire mixte ACP-UE et de la commission du commerce international.
Seule la nécessité prendre de mesures de protection à l’égard des régions d’Outre-mer a finalement fait consensus entre les principaux groupes politiques du Parlement européen. « Les territoires ultramarins de l’Union, qui sont souvent situés dans les zones géographiques ACP, souffrent déjà d’un retard économique qui les fragilise. Il est indispensable qu’ils bénéficient d’un traitement spécifique, afin que les APE ne portent un coup fatal à leur tissu socio-économique« , conclut Catherine Néris, membre de l’assemblée parlementaire mixte ACP.