Jean-Paul Denanot (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, les États membres ne peuvent plus demander toujours plus à l’Union, tout en réduisant ses capacités budgétaires.
La stratégie de déshabiller Paul pour habiller Pierre n’a que trop duré. Il est de notre responsabilité, au Parlement européen, de parler fort et d’être déterminés à faire accepter par le Conseil que l’Union mérite les moyens de ses ambitions. Après le discours du commissaire Oettinger, nous avons compris que la Commission était plutôt de notre côté et nous ne pouvons que nous en féliciter.
Il est fondamental de rappeler que toute nouvelle politique doit bénéficier de nouveaux financements. Un fonds de défense, c’est sans doute nécessaire, mais il ne peut être financé au détriment des politiques existantes, et notamment des politiques de solidarité. La nécessité d’argent frais s’impose. L’Union européenne ne saurait souffrir d’une déception supplémentaire, alors que se dessine aujourd’hui son avenir.
Un budget européen ne peut pas être l’addition de fonds de garantie et d’autres montages financiers. Il doit être lisible et ne plus être soumis aux seules contributions nationales, ou quasiment, mais faire appel à de véritables ressources propres.