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Strasbourg, le 18 novembre 2008
Sans l’euro, l’impact de la crise financière sur l’économie européenne aurait été bien pire qu’il n’est aujourd’hui. Les pays européens qui sont en dehors de la zone euro souffrent bien plus de la crise des marchés financiers que ceux qui ont rejoint la monnaie unique.
Devant ce constat, les eurodéputés socialistes tirent un bilan très positif de la création de l’euro dix ans après son lancement.
L’euro est devenu la deuxième monnaie de réserve du monde derrière le dollar et est la monnaie commune de 16 pays de l’Union européenne.
« L’euro est notre plus grand capital, notre meilleur investissement », a déclaré Pervenche Berès, eurodéputée socialiste co-auteure du rapport sur les dix ans du lancement de la monnaie unique, adopté aujourd’hui par le Parlement européen à Strasbourg.
« L’euro est un succès, c’est indéniable. Il a donné des signes de résistance et de solidité pendant les périodes de fortes turbulences que nous venons de connaître », a déclaré pour sa part Elisa Ferreira, porte-parole du Groupe socialiste pour les Affaires économiques et monétaires.
A ce succès financier incontestable, les socialistes mettent toutefois un bémol.
« L’euro n’a pas permis le développement d’une croissance économique suffisamment robuste et les disparités sociales et régionales se sont accentuées dans la zone euro », souligne l’eurodéputée portugaise.
« Il est grand temps que les ministres des Finances de la zone euro fassent usage de toutes les dispositions du traité de l’UE pour que la politique économique soit une question d’intérêt commun. La crise financière rend encore plus urgent une meilleure coordination des politiques économiques nationales », affirme Pervenche Berès.
« Comme l’a reconnu le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker hier devant ce Parlement, nous demandons que les gouvernements de la zone euro consultent leurs partenaires européens avant d’adopter leurs plans de relance économique », souligne la présidente de la commission des Affaires économiques et monétaires.
Les socialistes demandent en outre aux Etats membres d’ajuster leurs plans nationaux de réforme afin de tenir compte des prévisions de croissance plus pessimistes adoptées récemment par la Commission européenne. Ils veulent également que la Commission examine des initiatives européennes telles que la possibilité de créer des obligations européennes.
Les eurodéputés socialistes appellent la Commission et le Conseil à s’inspirer de ce rapport comme une feuille de route pour l’élaboration de réponses coordonnées aux effets de la crise sur l’économie réelle.