L’Europe est née de la volonté d’établir une paix durable. L’épreuve que traverse la France concerne tous les pays européens et appelle à davantage d’Europe, davantage de solidarité, d’où l’importance des débats menés au Parlement européen aujourd’hui.
La délégation socialiste française a élaboré plusieurs déclarations spécifiques sur la question multidimensionnelle de la lutte contre le terrorisme : une ciblée sur la question du PNR (« Non, le PNR n’est pas bloqué au Parlement européen »), qui passionne les médias bien qu’il soit un élément parmi d’autres dans la lutte contre le terrorisme ; une consacrée au rapport voté aujourd’hui concernant la lutte contre la radicalisation (« Oui, il faut agir le plus tôt possible contre la radicalisation »), car la prévention est stratégique ; une autre sur la question des moyens budgétaires (« Face au terrorisme, la question des moyens budgétaires ») et une dernière sur les aspects internationaux (« Face au terrorisme, l’urgence d’une solidarité internationale »).
En préliminaire, nous souhaitons dénoncer, une nouvelle fois, l’instrumentalisation indécente par la droite européenne des attentats, notamment via le dossier PNR : la politique politicienne n’a pas sa place après de tels événements. Elle est indigne, tout simplement (relire : « Droite française et européenne : halte aux mensonges macabres »). Les socialistes européens veulent un PNR avant la fin de l’année, comme prévu. En parallèle, nous regrettons que certains journalistes ne vérifient pas les éléments que leur donnent des eurodéputés comme M. Hortefeux ou Mme Dati : ils ont des collègues compétents à Bruxelles et à Strasbourg, qui connaissent le processus décisionnel ; nous les invitons à les solliciter pour ne pas se laisser berner. Nous notons d’ailleurs avec satisfaction que le rapport Dati sur la radicalisation, profondément réécrit par les eurodéputé-e-s socialistes et radicaux, est à 1000 lieux des propos tenus par le parti « Les Républicains », et très proche de la ligne socialiste et du Président de la République française. Il suffit de prendre le temps de le lire.
Nous souhaitons également rappeler que les réfugiés et les migrants sont, comme nous, victimes de Daech, c’est pourquoi les actes terroristes ne doivent pas conduire à rejeter ceux qui fuient les atrocités commises en Syrie. Parce que nous devons la sécurité à la fois aux citoyens et aux réfugiés, ces flux doivent être mieux contrôlés.
En janvier, des assassins se sont attaqués à nos valeurs. Le 13 novembre, ils se sont attaqués à notre mode de vie et à notre futur. Pour défendre la paix, ses valeurs, son avenir, l’Europe doit renforcer sa solidarité par des engagements concrets. Vite.