Le Parlement européen a adopté, mardi 7 juin, deux rapports sur l’innovation dans l’agriculture.
L’innovation dans le domaine de l’agriculture et de la sylviculture est indispensable pour répondre aux défis alimentaires, environnementaux et climatiques du XXIème siècle. Le monde agricole connait de multiples crises ; l’innovation – bien pensée, bien accompagnée, bien financée – peut constituer une solution pour encourager des pratiques agronomiques et écologiques durables, en phase avec les défis majeurs auxquels nous devons faire face.
Mais l’innovation doit respecter le principe de précaution : c’est pourquoi, nous nous sommes opposés aux « Nouvelles Techniques de Sélection ». En effet, certaines d’entre elles pouvaient potentiellement être considérées comme des OGM, qu’il est hors de question de réintroduire par un moyen détourné, alors même que nous remportons des batailles face aux OGM affichés comme tel.
Au-delà de cette question, l’innovation doit aussi être pensée en lien avec une redéfinition des objectifs de la PAC et intégrée à une stratégie plus globale. S’il faut prendre en compte l’émergence de nouveaux modèles de production, il n’est pas question de nuire ou de détruire les modèles de qualité existants, adaptés aux réalités locales.
L’innovation doit également être au service de l’emploi. Cela passe par une valorisation élargie du potentiel agricole et par plus de formation professionnelle. Les tenants de l’agriculture productiviste voudraient faire sauter certains verrous ; pour les socialistes et radicaux français, le facteur humain, la santé et la sécurité doivent rester en tête des préoccupations.