Louis-Joseph Manscour, au nom du groupe S&D. – Madame la Présidente, mes chers collègues, à quelques semaines de la COP 21, qui se tiendra à Paris, et alors que la communauté internationale vient tout juste d’adopter les nouveaux objectifs de développement durable, ce rapport et ce débat arrivent à point nommé.
Je veux d’abord féliciter Mme la rapporteure. Ce texte nous donne l’opportunité de rappeler le rôle crucial joué par les autorités locales dans la définition et la mise en œuvre de la politique de développement européenne et internationale. En tant que fournisseur de services publics de base tels que la santé, l’éducation, notamment, l’eau, l’assainissement, on mesure combien l’expertise de ces autorités dans ces domaines clés comptera dans la réussite de notre engagement pour éradiquer la pauvreté.
Le onzième objectif de développement durable relatif aux villes permet aux autorités locales d’être dorénavant pleinement reconnues comme des acteurs centraux de la coopération internationale. Je pense que nous pouvons modestement y voir une victoire de l’Union européenne et surtout de notre Parlement, qui n’a de cesse, depuis 10 ans, de souligner le rôle clé de la décentralisation et de la coopération décentralisée pour améliorer les conditions de vie des plus démunis à l’échelle planétaire.
La Commission doit maintenant se saisir de ce rapport et des propositions qu’il renferme, pour promouvoir une politique de développement basée sur une gouvernance multiniveau. À ce titre, il est grand temps que la décentralisation devienne un secteur de concentration financière à part entière de l’Union européenne à destination des pays en développement.
Je conclurai mon propos en reprenant les mots de Kofi Annan, ancien Secrétaire général des Nations unies qui, lors du lancement des objectifs du Millénaire pour le développement en 2000, soulignait que leur réalisation serait locale ou ne serait pas. Ces mots résonnent avec la même acuité à l’aube des nouveaux objectifs qui seront les nôtres jusqu’en 2030.