Louis-Joseph Manscour (S&D). – Madame la Présidente, Madame la Commissaire, mes chers collègues, grâce aux contributions des deux rapports, notre Parlement a l’occasion de renouveler son soutien entier envers la politique de cohésion dont nous devons rappeler sans cesse la valeur ajoutée, n’en déplaise à certains, moi qui viens d’une région lointaine d’outre-mer: investissement dans les infrastructures, soutien aux entreprises, à l’innovation et à l’insertion sociale.
Alors que la crise que nous traversons n’en finit pas de drainer ses cohortes de chômeurs et de faire fléchir dangereusement les investissements publics, la politique de cohésion constitue un véritable filet de sécurité. Mais le très bon rapport de notre collègue, Tamás Deutsch, souligne également combien la problématique budgétaire des retards de paiement est un poison qui paralyse la concrétisation de nombreux projets. C’est un sujet majeur que le Conseil doit maintenant régler au plus vite car il en va de la crédibilité même de l’Union.
La conditionnalité macroéconomique est un autre sujet préoccupant. Alors que les États membres en difficulté sont sommés de mener des politiques de sérieux budgétaire, voire d’austérité, cette mesure constitue une double peine pour les régions qui se verraient sanctionnées injustement pour des décisions prises au niveau national.
Par conséquent, gardons-nous de telles mesures qui alimentent les fantasmes de ceux qui combattent le projet européen.