Voilà qui fait tâche : le Parlement européen a adopté hier un rapport musclé pour lutter contre le blanchiment d’argent, préparé par les eurodéputés Karins et Sargentini. Une large majorité s’est accordée pour accroître la surveillance des circuits financiers et mettre un terme à l’anonymat des sociétés et des comptes offshore exploités par des fraudeurs pour dissimuler leurs transactions financières au sein de l’Union européenne. Les socialistes se sont félicités de ce vote (voir notre communiqué).
Les résultats des votes par appels nominaux viennent d’être publiés : si une immense majorité a voté en faveur de ce texte au Parlement européen (643 pour, 30 contre et 12 abstentions), on ne peut que s’étonner du vote des élus du Front de Gauche, qui n’ont pas suivi le vote de la GUE – leur groupe politique au sein du Parlement européen – et se sont abstenus. L’extrême-droite s’est quant à elle divisée entre contre et abstention. Notre question est simple : pourquoi de tels votes en faveur des paradis fiscaux de la part de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite française ?