Le Conseil des Ministres examinera demain une version révisée du projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, après les observations du Conseil d’Etat. Son avis a permis d’améliorer le texte, ce que nous saluons. Notamment, l’implication d’un juge des libertés et de la détention pour autoriser les perquisitions administratives rétablit l’équilibre des pouvoirs.
Toutefois, certaines inquiétudes demeurent et le projet reste à revoir.
Suite aux révélations par le journal Le Monde, le 7 juin, les eurodéputés socialistes et radicaux avaient écrit au Président de la République afin de l’inviter à tenir ses engagements de campagne et l’alerter sur les dérives graves par rapport à l’État de droit, aux libertés publiques que nous défendons, en France et en Europe (courrier).
Sortir de l’état d’urgence… pour y rentrer définitivement ? C’est un risque grave pour les libertés publiques et individuelles. C’est pourquoi, nous, eurodéputés socialistes et radicaux, y sommes opposés. Qui plus est, une question nous taraude : et après ? Une fois ces mesures adoptées, que proposera M. Macron après un prochain attentat ? Quels nouveaux pouvoirs exceptionnels ?
Nous resterons donc vigilants et suivrons avec attention l’évolution de ce projet de loi ainsi que sa mise en œuvre.